Un soir de semaine, 18h chez notre nounou. Mon Mini poisson en écharpe, j’arrive épuisée par 2 mois de nuits entrecoupées et un trajet sous le vent et la pluie battante!!!!
Comme beaucoup de soirs, je pousse la porte toute excitée de retrouver mon grand bébé de 25 mois qui finalement, comme beaucoup de soirs…..me snobe complètement 😬
Ses chaussures ont déjà été mises par la nounou qui me donne son petit compte-rendu quotidien : « Tout s’est super bien passé!!!! Elle a bien mangé, bien dormi, adorable… » Tous les jours je me pose la même question « Est ce bien de ma fille dont il s’agit? 😂 » Mais ça, on en reparlera un autre jour.
Revenons au sujet du jour : le manteau ! Compte rendu terminé, j’appelle ma mini koalette pour qu’elle vienne mettre son blouson. En pleine phase d’opposition (renforcée par l’arrivée de son petit frère), elle me dit un franc et définitif « Non pas manteau« .
Je renouvelle ma demande plusieurs fois, mais évidemment j’obtiens toujours la même réponse
A contre cœur, la nounou m’aide à enfiler de force son manteau. N’ayant pas le choix que de pleurer pour exprimer son désaccord, elle se laisse faire en pleurant. Les pleurs réveillent mon plus petit koala, peu content que l’on mette fin à son repos. Je me retrouve donc en quelques secondes avec deux bébés en crise.
Pour épargner la nounou de tous ces cris, je décide de sortir avec les enfants pour tenter un retour au calme. Ma plus grande me répète sans arrêt « Pas manteau!!! » tout en arrachant les boutons et en continuant de pleurer très fort. Son petit frère se calme grâce à quelques pas effectués sur le palier. Comme il est en écharpe je ne peux pas la contenir.
Je m’accroupie et lui demande « Qu’est ce qui se passe? Pourquoi ne veux-tu pas mettre ton manteau? ». Elle me redit « Non pas manteau ».
Comme dehors il fait 5 degrés, qu’il pleut, qu’il y a un vent de fou et qu’elle sort d’une bronchite-otite, je lui lance un classique et inutile « Mais il fait froid dehors et il pleut ». « Non ».
Je prend quelques inspirations pour rester calme, essayer de réfléchir et de prendre du recul. Je conclue dans ma tête que nous sommes en train de nous enfermer dans une lutte de pouvoir. Je choisis de ne pas me battre. Je me dis également que ce n’est pas si grave qu’elle ne mette pas son manteau, qu’elle me le demandera sûrement spontanément si elle a froid. Alors que si je choississais de me battre, elle risquerait de « gagner » puisqu’ayant mon tout petit dans l’écharpe je n’ai pas tout mon aise pour la contenir ou autre. Puis ensuite par volonté de montrer la force de sa décision ou par fierté, même si elle a froid, elle ne me demanderait très certainement pas son manteau.
Alors je lui dis que c’est d’accord, qu’elle n’est pas obligée de mettre son manteau et qu’elle pourra me le demander si elle a froid dehors.
Puis, j’ai une idée soudaine : lui proposer une alternative. « Veux tu la couette de Louis? » Elle me regarde et hésite…. »Ouiiiiii » avec un grand sourire. Je l’installe sur elle et lui dis « Wouah, elle te va bien!!! » C’était gagné.
Loui n’ayant plus de couverture, je lui demande « Crois tu qu’il va avoir froid? » Pas de réponse. « Est-ce que tu peux lui prêter ton manteau? » « Ouiiiiiii » 😊
Double jackpot.
Nous sommes rentrés à la maison dans la bonne humeur et le sourire.
Concrètement, qu’est ce qui n’a pas marché ?
- La lutte physique : mettre son manteau de force. L’enfant est totalement soumis, non pris en compte et le parent ressent souvent de la culpabilité.
- La lutte de pouvoir: insister chacune de son côté campées dans nos positions. Plus chacun force plus la lutte se renforce. L’enfant étant plus faible, va perdre, se sentir lésé et frustré amenant des cris, des larmes et une relation entachée.
Qu’est ce qui a marché ?
- La prise de recul : se mettre dans un endroit calme, respirer pour mieux réfléchir.
- La logique: si elle a froid, elle me réclamera son manteau. Certes nous n’avons pas eu le temps d’aller au bout de cette solution. Mais pour l’avoir testé un autre jour, elle m’a bien réclamé son manteau une fois à l’extérieur.
- Se mettre à son niveau et la prendre en compte : s’accroupir et demander ce qui se passe.
- L’alternative : proposer la couverture de son petit frère et en échange de lui prêter son manteau.
Comme à chaque fin d’article sur le sujet de la parentalité, je voulais vous rappeller que cette réponse bienveillante a fonctionné chez nous. Comme heureusement nos familles et nos enfants ne sont pas tous les même, et n’étant pas une professionnelle de l’enfance, mes conseils sont donc à prendre comme des suggestions, un échange d’expérience et rien de plus.
Je serais ravie d’avoir vos experiences et vos idées en commentaires pour faire vivre ce billet et le rendre beaucoup plus riche.
A très bientôt 😉
Et bien!!!il faut avoir un peu d imagination et quekques bonnes idées pour éviter ses petits conflits quotidiens……la bonne nouvelle Florine c est que cela va durer!
L’alternative est une solution qui fonctionne souvent je trouve ! Nous ici, nous avons une petite mignonne en très forte recherche d’autonomie qui met toute seule son manteau depuis 1 mois. Pour le coup, je n’ai pas encore dit au revoir aux dames de la crèche qu’elle est déjà prête ! Elle a même appris pendant les vacances à son cousin (celui qui a 6 mois de +) à mettre seul son manteau. Elle était fière ! (maman aussi 😉 )
Autre alternative en cas de situation complexe, je lui demande souvent : « Bon, c’est toi qui me montre comment on fait alors ! ». Et hop, elle obtempère 🙂
Ou alors, je lui donne le choix. Par exemple, si elle ne veut pas mettre ses chaussures, je lui propose de choisir elle-même sa paire : « les dorées, les grises ou les rouges ? ». Toute concentrée à choisir sa paire, elle en oublie qu’elle voulait rester pieds nus pour sortir ^^. Pour le coup, elle a gardé cette habitude et choisit chaque matin sa paire (qui ne va pas toujours avec la tenue du jour !)